reconnaissance

La reconnaissance : du champ intime au champ professionnel.

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Photo © konradbak

Les humains ont un besoin viscéral et permanent d’exister dans le regard de l’autre et notre survie, dès la naissance, dépend essentiellement de cette capacité à exister pour l’autre.

Il nous faut être reconnu, c’est à dire entendre et rencontrer des expressions de reconnaissance au quotidien. Se sentir apprécié, valorisé, reconnu pour nos compétences, nos engagements, notre éthique, notre capacité à être présent aux autres, nos valeurs, nos métiers, nos expertises etc…par ses collègues, ses amis, sa famille, ses amis, tous ses cercles personnels, professionnels et sociaux est une nourriture indispensable à nos vies. Nous savons tous (à partir d’une certaine expérience …) que si deux des trois champs qui organisent nos existences (professionnel, social et personnel) chutent (chômage, divorce, conflits …) les sujets que nous sommes commencent alors à vaciller.

Qu’est-ce qui va permettre que cela puisse tenir ?

He bien La Reconnaissance ! Si dans un ou plusieurs de ces champs de vie, le sujet peut s’exprimer, se sent écouté, accueilli avec des marques de plaisir, inséré dans les groupes, se rend compte que sa place compte, il aura une force personnelle qui lui donnera plus de capacité à affronter les éventuelles contingences délétères auxquelles il se trouverait confronté.

Cette Reconnaissance demanderait déjà à être présente à la naissance et concourait à faire « bien » grandir les petits hommes que nous sommes car de cette Reconnaissance vont découler respect, dignité, soins, amour, altérité,… Une richesse d’émotions qui aidera à nous construire avec estime.

Reconnaissance et Management

Manager, c’est s’occuper de sujets humains, c’est donc prendre soin de l’autre (le CARE), en avoir le souci, se préoccuper de l’autre sans pour autant chercher de l’affection. Il s’agit bien de veiller à l’intérêt général et cela passe aussi par la reconnaissance individuelle.

Ce « prendre soin » a toujours été rattaché au féminin dans nos sociétés plutôt phallocratiques et pouvait dans des temps plus anciens être synonyme de « faiblesse ».

Aujourd’hui, il en est autrement.

Les générations actuelles sont demandeuses de retrouver dans le monde professionnel cette dimension d’exister non plus seulement par un échange basé sur un salaire déterminé par une fonction mais également d’une reconnaissance qui touche la totalité de leur être : valoriser ce qui est bien fait, promouvoir la méthode singulière choisie pour l’exécution des tâches, remercier pour la médiation au sein d’un conflit, encourager en notant les avancées et non seulement les erreurs, veiller à la présence de chaque membre de l’équipe pour organiser ses réunions (ex pour les temps partiels), déléguer par un accompagnement qui s’appuie avec confiance sur les compétences et les valeurs, comprendre des difficultés d’ordre techniques ou personnelles et ajuster les organisations, etc…

Ces marques de reconnaissance signent une culture managériale innovante qui n’empêchent en aucun cas cadre et rigueur comme certains pourraient encore l’affirmer : exemple « trop de compliments et ils vont tous se reposer sur leurs lauriers…On ne pourra plus rien en faire… » .

Bien au contraire, exprimer de la reconnaissance, qui en français veut aussi dire « gratitude », procure de la satisfaction à travailler et étaye les sources de motivation que sont le salaire, les conditions de travail, la fierté d’une appartenance, la considération, les niveaux de responsabilités.

C’est un socle, des pierres de l’accomplissement avec un grand A.

A propos de l'auteur :

CONSULTANTE RH et PSYCHANALYSTE, j'accompagne les femmes et les hommes de vos équipes pour un mieux vivre ensemble au travail.

a écrit 23 articles sur le blog du cabinet RH.